Conciliation médicamenteuse – Information patient

L’objectif de la prise en charge médicamenteuse d’un patient à l’hôpital est d’assurer au bon patient l’apport du bon médicament, à la bonne posologie, dans les bonnes conditions et au meilleur coût.

Lors de votre séjour à l’hôpital, différents acteurs (médecins, infirmières, etc…) et différents services de soins vous prennent en charge et les phases de transition entre ces différents secteurs sont sources de risque d’erreurs médicamenteuses dans votre prise en charge thérapeutique. Les effets indésirables graves pouvant être la conséquence de ces erreurs médicamenteuses sont de 2 types :

  • Soit liées à des interactions médicamenteuses non détectées.
  • Soit consécutives à une organisation défectueuse de votre prise en charge.

Les phases de transition à risque sont :

  • l’entrée à l’hôpital : vos traitements habituels ne sont pas toujours connus
  • le changement de service : votre dossier complet n’est pas toujours accessible à tous les acteurs de soin
  • la sortie de l’hôpital : de nouveaux médicaments ont pu être intégrés ou au contraire certains médicaments ont été supprimés : vous devriez en être informés

Pour sécuriser votre prise en charge médicamenteuse lors de votre hospitalisation, il est mis en place une conciliation médicamenteuse : c’est un processus formalisé qui prend en compte lors d’une nouvelle prescription hospitalière, tous les médicaments que vous prenez au quotidien

Cette conciliation médicamenteuse repose sur un partage d’informations entre vous-même et une équipe pluri-professionnelle.

Un bilan de tous les médicaments et autres thérapies type plante vitamine… que vous prenez est réalisé : on l’appelle bilan médicamenteux optimisé (BMO).

Il permet de sécuriser votre prise en charge médicamenteuse, la méconnaissance par le médecin d’un seul produit peut entrainer des effets indésirables potentiellement graves.
Pour réaliser ce bilan médicamenteux optimisé, le pharmacien hospitalier va interroger au moins trois sources :

  • vous-même ou vos proches
  • votre pharmacien référent habituel
  • votre médecin traitant

Pour faciliter ce travail du pharmacien, nous vous recommandons d’avoir toujours sur vous toutes vos ordonnances antérieures et en cours, au mieux un plan de prise que vous tenez à jour vous-même.

De plus il ne faut surtout pas oublier de signaler au pharmacien :

  1. les prises de médicament en auto médication, même ponctuelles, car ces médicaments peuvent induire des interactions dont l’impact peut être néfaste avec des augmentations de toxicité ou au contraire des diminutions d’efficacité.
  2. les médecines alternatives en particulier l’homéothérapie et la phytothérapie: les plantes peuvent modifier le métabolisme de vos médicaments et induire un effet toxique.

L’établissement de ce bilan permet de renforcer le lien entre les acteurs de la ville et de l’hôpital et vous permet ainsi d’améliorer vos connaissances sur votre traitement.

En effet pour assurer le bon usage des nouvelles thérapies orales introduites lors de votre hospitalisation, le pharmacien hospitalier suite à la désignation de votre pharmacien référent, pourra informer ce dernier des principaux éléments indispensables pour un bon usage et bon suivi de ces nouvelles thérapies orales pour traiter votre cancer.

Vous pouvez demander au pharmacien un plan de prise pour vous aider à bien prendre vos médicaments, les schémas d’administration sont parfois compliqués surtout quand vous avez beaucoup de prises par jour.

Des conseils de gestion des éventuels effets secondaires peuvent vous être donnés et ainsi optimiser votre thérapeutique. Faites-vous aider : votre santé en dépend.

Contenu mis en ligne le 16/06/2016 – Dernière modification le 11/12/2021