Anti PD1
1) Ces inhibiteurs de points de contrôle ont pour cible les cellules du micro-environnement. Les deux médicaments anti PD1 actuellement disponibles dans le lymphome de Hodgkin sont le nivolumab (Opdivo) et le pembrolizumab (Keytruda).
2) Effets secondaires
La tolérance des anti PD1 est meilleure que celle de la chimiothérapie. Les effets secondaires sont moins fréquents et moins importants, mais sont surtout très différents et variés. Plusieurs organes peuvent être concernés par une réaction immuno-médiée, de survenue relativement imprévisible et avec un délai d’apparition très variable, parfois même après l’arrêt du traitement.
Les principaux effets secondaires peuvent concerner le système endocrinien (dérégulation thyroïdienne), la peau (inflammation cutanée ou des muqueuses : rougeurs, démangeaisons, aphtes, etc…), le tube digestif (inflammation digestive : vomissement, diarrhées, douleurs abdominales, perte de poids), le système respiratoire (inflammation respiratoire : essoufflement, toux …). Ces effets secondaires sont transitoires et réversibles la plupart du temps surtout quand ils sont détectés et traités rapidement.

3) Gestion des effets secondaires des anti-PD1
La prise en charge des patients atteints de lymphome de Hodgkin, traités par anti-PD1 justifie une application rigoureuse des règles de bonne pratique de surveillance des traitements anticancéreux.
- Informer le patient et les acteurs du parcours de soins des possibles effets secondaires, lui recommander d’éviter l’automédication, et lui demander d’informer très rapidement les soignants d’un possible effet indésirable.
- Rechercher des facteurs de risque et en faire le bilan avant traitement permettent de mieux anticiper les effets indésirables.
- Pendant le traitement, surveiller la survenue de signes nouveaux, inhabituels pouvant faire évoquer une toxicité immuno-médiée et différencier une vraie d’une fausse progression tumorale (effet FLAIR en début de traitement).