Cardio-oncologie

  • Initiation et surveillance d’un traitement anticancéreux chez un patient ayant des antécédents cardio-vasculaires,
  • Initiation et surveillance d’un traitement anticancéreux réputé cardiotoxique (anthracyclines, anti-BCR ABL, ibrutinib, carfilzomib…), indépendamment de la présence ou non d’antécédents cardio-vasculaires,
  • Discussion pluridisciplinaire concernant les possibilités et/ou modalités de la prescription d’un traitement anticancéreux réputé cardiotoxique chez un patient ayant des antécédents cardio-vasculaires,
  • Survenue d’un événement indésirable cardio-vasculaire supposé être en lien avec la prise d’un traitement anticancéreux.
Ces dernières années, la prise en charge médicamenteuse des patients atteints de cancers et d’hémopathies malignes a considérablement amélioré le pronostic de ces derniers à tel point qu’un certain nombre de ces cancers et d’hémopathies vont guérir ou sont en voie de devenir des maladies « chroniques». De ce fait, les oncologues et les oncohématologues ont vu apparaitre en parallèle de nouveaux effets indésirables (EI), en particulier cardiaques. Ces « nouveaux » EI cardiaques sont la conséquence d’un allongement significatif de la durée de vie des patients (EI tardifs non vus auparavant) et à la coexistence de plus en plus fréquente d’une hémopathie maligne et de facteurs de risque/d’antécédents cardiovasculaires, mais aussi à l’utilisation de nouvelles classes pharmacologiques (inhibiteurs de protéines kinases, IPK ; immunothérapies, anticorps monoclonaux, inhibiteurs de protéasome…). L’incidence de ces EI cardiaques est variable selon le profil des patients, le type de cancer/hémopathie et les médicaments anticancéreux utilisés mais leur impact sur la morbimortalité des patients est significative. En effet, plusieurs études ont démontré que les maladies cardiovasculaires représentaient la 2ème cause de décès (après le cancer/l’hémopathie) chez les patients atteints de cancer/hémopathie.

Dans ce contexte, plusieurs équipes françaises ont mis en place des filières de cardio-oncologie afin de répondre au mieux aux besoins des patients concernés ainsi que des oncohématologues les prenant en charges. Cette nouvelle spécialité est en plein essor ce qui se traduit par la création d’un congrès dédié qui se déroulera en mai 2021 à Marseille sous l’égide de la Société Française de Cardiologie.

Site GMEDICO du Centre Méditerranéen Hospitalo-Universitaire de Cardiologie Oncologique

www.gmedico.fr

Rédaction avec la participation de :

  • Dr Joachim ALEXANDRE, filière PICARO de cardio-oncologie, CHU de Caen Normandie.
  • Pr Franck Thuny, Centre Méditerranéen Hospitalo-Universiataire de Cardiologie Oncologique, APHM Marseilles
Contenu mis en ligne le 07/08/2020 – Dernière modification le 02/11/2023