Améliorer le parcours en accompagnant les patients
Il est clairement démontré, aujourd’hui, que l’accompagnement des patients par des équipes multidisciplinaires (médecins, infirmières, pharmaciens, psychologues, diététiciens ….) permet d’améliorer leur prise en charge avec une meilleure adhésion et avec un retentissement sur l’efficacité et les résultats cliniques.
Afin de déterminer les actions et leur séquence à mener, les tutelles ont proposé une organisation centrée sur un accompagnement pharmaceutique par les pharmaciens d’officine et une expérimentation testant une approche plus multidisciplinaire sur un parcours patient. Elles ont débuté en 2021.
L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a introduit un dispositif pour réformer l’organisation et le financement du système de santé.
Les principaux axes de la réforme sont :
– la prise en charge globale des patients, partagée par tous les professionnels de santé
– d’expérimenter et innover de nouvelles organisations en santé
– de remplacer le financement segmenté (hospitalier, soins de ville, secteur médico-social) par de nouveaux modes de financement.
Un de ces dispositifs a été autorisé sur la prise en charge des patients atteints de cancer et traités par une thérapie orale. C’est tout un parcours coordonné ville-hôpital qui est proposé pour accompagner les patients sous anticancéreux oraux. Cette expérimentation appelée ONCO’LINK ou «article 51 – thérapies orales» a pour objectifs une amélioration de la qualité du suivi des patients sous thérapies orales à domicile, une réduction de la consommation des soins liés aux complications et au suivi insuffisant des patients. L’expérimentation a débuté en octobre 2021et se poursuit en 2025. Plus de 10 000 patients sont inclus au plan national, en mars 2025.
Le pharmacien hospitalier et le pharmacien d’officine sont des acteurs importants du dispositif : validation du traitement pour garantir une bonne observance, recueil des autres traitements médicamenteux. L’entretien pharmaceutique par le pharmacien d’officine permet de faire remonter d’éventuelles alertes : prise de nouveaux médicaments, apparition d’effets indésirables, etc.
Le patient doit acquérir de plus en plus d’autonomie dans le parcours qui est décliné en 3 séquences.
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