HAD
Le développement croissant des traitements réalisables en ambulatoire a conduit à solliciter davantage les structures de ville et privilégier le domicile comme un lieu logique des soins médicaux et paramédicaux, continus et coordonnés. L’HAD est devenue une hospitalisation à part entière, un cadre règlementaire autorisant l’administration au domicile des patients des traitements anticancéreux réservés à l’hôpital. Une prise en charge des patients par une structure d’HAD rend possible l’administration de TMSC injectables à l’extérieur de l’hôpital conventionnel, en s’appuyant sur des procédures opérationnelles standards. L’HAD permet aux patients de recevoir une chimiothérapie/immunothérapie intraveineuse en perfusion de courte durée (< 30 mn) ou sous-cutanée dans leur lieu de vie, le domicile, ce que les soins à domicile sans HAD ne permettent pas. L’HAD permet d’externaliser de plus en plus de traitements anticancéreux injectables (IV / SC). Les modalités de prise en charge combinant l’hôpital de jour (initiation du cycle de traitement) et l’HAD ont plusieurs bénéfices : amélioration de la qualité de vie des patients, réduction de la saturation des HDJ, amélioration de l’accès aux soins des nouveaux patients. L’impact est également médico-économiques avec en particulier une réduction des transports et le cout des séjours.
Pour encourager l’adressage en HAD des patients nécessitant des traitements anticancéreux injectables, une expérimentation permettant la rémunération forfaitaire des établissements débutera en 2025, après publication du décret au Journal Officiel de la république Française le 5 février 2025. Le développement de l’HAD pour les patients à distance des établissements de soins reste un enjeu important.