Surveillance après traitement du lymphome
Selon qu’il s’agit d’un lymphome de Hodgkin, d’un lymphome non hodgkinien agressif ou d’un lymphome indolent, la surveillance peut comporter des modalités adaptées à chaque situation, mais les points communs permettent de composer le programme personnalisé de l’après lymphome.
- Connaître les probabilités de succès du traitement et du maintien durable de la réponse.
- Diagnostiquer précocement les possibles rechutes pour apporter les traitements adaptés.
- Dépister les éventuelles complications et limiter leurs effets pour le patient.
- Informer le patient de possibles facteurs de risques et mettre en œuvre les mesures susceptibles de les réduire.
La surveillance clinique est essentielle et prioritaire sur les examens complémentaires. Elle repose sur les symptômes et constations du patient lui-même, sa décision de consulter et d’en parler à son médecin en cas d’anomalie ou d’interrogation. L’examen clinique médical reste nécessaire, et est complété par des examens para-cliniques, en fonction du type de lymphome, du traitement et du délai depuis la fin du traitement. Les examens biologiques courants comportent un hémogramme et pour certains lymphomes un dosage des LDH ; contrairement à d’autres cancers, il n’existe pas de marqueur tumoral utilisé pour la surveillance. Les examens d’imagerie médicale peuvent comporter scanner, radiographie du thorax, échographie de l’abdomen et du petit bassin.
La surveillance doit être partagée entre le patient, le médecin traitant, le médecin onco-hématologue et, en fonction des besoins, d’autres médecins spécialistes.
Lorsque le patient participe à un essai clinique, les visites de suivi sont réalisées dans le centre où le traitement a été réalisé, selon un calendrier défini dès le début du traitement. En général, la surveillance est adaptée selon le type de lymphome, les résultats du traitement, les événements liés au lymphome et les besoins du patient. Les modalités sont définies par l’équipe référente et le médecin traitant. Les consultations sont réalisées plusieurs fois par an au cours des 2 à 5 premières années après traitement initial, puis une fois par an jusqu’à 10 ans, puis de façon plus espacée, tout au long de la vie.