Risques infectieux et vaccinations
La chimiothérapie anticancéreuse, l’immunothérapie, la greffe de cellules souches hématopoïétiques peuvent être à l’origine d’un déficit immunitaire secondaire. Chez les personnes immunodéprimées, des recommandations vaccinales spécifiques sont justifiées par le risque accru d’infections sévères et le rapport bénéfice-risque de la vaccination différents de celui de la population générale.
Les vaccins vivants (BCG, rougeole, oreillons, rubéole, poliomyélite vaccin oral, varicelle, zona, fièvre jaune, typhoïde oral) sont contre-indiqués en raison du risque de maladie vaccinale. Dans certaines situations ces vaccins sont envisagés au cas par cas, en fonction du bénéfice-risque. L’idéal est de les administrer avant la constitution du déficit immunitaire (3 semaines avant le début de la chimiothérapie ou de l’immunothérapie par exemple).
Les vaccins inactivés et sous-unitaires (bactériens ou viraux) sont administrés aux patients atteints d’hémopathies malignes. Certains vaccins sont particulièrement indiqués aux patients traités par chimiothérapie, immunothérapie ou transplantation de cellules souches hématopoïétiques : vaccin contre le pneumocoque et la grippe saisonnière.Des schémas vaccinaux particuliers peuvent être nécessaires.
Dans l’entourage immédiat des personnes immunodéprimées, il est recommandé de vérifier le statut vaccinal et de faire les mises à jour nécessaires selon le calendrier vaccinal en vigueur.
Les recommandations de vaccination contre la COVID-19 pour les patients atteints d’hémopathies malignes sont actualisées sur différents sites publics et par les sociétés savantes.
Rédaction avec la participation du Dr Nathalie Colin de Verdière, centre de vaccinations internationales et d’information aux voyageurs – Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Saint-Louis, Paris.